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Aâpfull

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 Dehlia ~

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AuteurMessage
Dehlia AlynDehlia AlynMessages : 35
Date d'inscription : 10/07/2012
Age : 26
Localisation : Dans un haricot magique. x)
Dehlia ~           Empty
MessageSujet: Dehlia ~    Dehlia ~           EmptyMar 10 Juil - 19:59

Bienvenue à Aâpfull...
    .

      Dehlia ~           Avatar22

        Dehlia Alyn

        Nom : Alyn
        Prénom : Dehlia
        Surnom : Hum je réchéflis.
        Âge : 18 ans et toutes ses dents !
        Métier : Nothing.
        Sexe : F
        Orientation sexuelle : Bisexuelle (on a deux fois plus de choix comme ça.) // Mariée à la complexité.
        Origine(s) : France
        Aâpfull : Des armes
        Signe du Zodiaque : Balance
        Statut RPG : Célib (pour l'instant j'espère !)





    Anatomie
    .

      Assiettes vides. Chaises tombées à terre. Serveuses malmenées tentant de terminer leur travail. Odeurs d'alcool, de chou froid, de tabac. Dans une ambiance putride et sale. A l'intérieur de ce petit hôtel semblant pourtant si ordinaire vu de l'extérieur, on trouve toutes sortes de personnes plus ou moins fréquentables, brigands, gentlemen, policiers ayant terminé leur service, fillettes à peine sorties de l'enfance, prostituées... Nous sommes dans ce qui sert à la fois de salon de repos et de salle de restauration.

      Dans le fond de la salle, assise -ou plutôt affalée- sur un fauteuil de cuir, semblant se dorer près du feu, une jeune femme. Elle se repose. Ses yeux clos et son immobilité confèrent à tout son corps une impression de flottement, de détente absolue. Un visage aux traits fins, taillé dans un ovale presque parfait (juste le menton triangulaire), encadré d'une masse de cheveux blonds et lisses, savamment tressés d'une manière on ne peut plus originale. Sa bouche à peine entrouverte possède de ces lèvres à faire pâlir d'envie toutes les autres femmes du quartier, des lèvres rouges et pulpeuses. Son nez est droit, l'une de ses pommettes à peine marquées repose sur sa main. Le coude posé dans un équilibre instable sur l'accoudoir, on s'attendrait à la voir s'effondrer à tout moments.

      - Mademoiselle Alyn ?

      C'est l'une des serveuses, une jolie brunette travaillant ici depuis plusieurs années. Elle connait bien la demoiselle, il s'agit en effet d'une habituée du bar, qu'on appelait Dehlia. Elle la connait aussi pour avoir rêvé d'elle plusieurs fois, pour avoir rêvé de ce corps si bien dessiné, à la fois trop maigre et trop attirant. Un corps si petit, n'arrivant même pas au mètre soixante, pas bien gros non plus / toute mouillée, la demoiselle doit peser à peine trente-cinq kilos. Visiblement les soucis de la vie ont ôté à Dehlia l'envie de manger et la plongent dans une anorexie qui, pourtant, n'enlève rien à la beauté de cette femme. La maladie ne semble atteindre que certaines parties du corps, le ventre, les jambes, les bras, le cou, un peu des fesses. Le reste est parfaitement dans la norme / étrange résultat, mais ça ne choque pas, bien au contraire. Elle donne une impression de fragilité, qu'on a juste envie de protéger.

      Dehlia ouvre les yeux, se perd un peu dans les bruits et odeurs du bar, semble se demander ce qu'elle fait là. La serveuse ne peut s'empêcher de plonger son regard dans le sien : il attire comme un aimant. Et comme chaque fois qu'elle regarde la jeune fille, la brunette semble se noyer dans ces iris d'un bleu si pur, à peine troublé par une pointe de vert, ses si beaux yeux en amande entourés d'un trait de khol noir les sublimant encore, ses yeux dans lesquels passaient une foule de sentiments contradictoires, ses yeux si parfaits... Troublée, la serveuse ajoute précipitamment :

      - Votre repas, Mademoiselle.

      Qu'est-ce qui lui plait chez Dehlia ? songe-t-elle encore, rougissante. Cette beauté si mystérieuse ? Cette simplicité ? Ce joli minois ? Ce sourire éclatant ? Ce regard moqueur ? Rien de tout cela ? Tout ? Oui, sans doute tout, tout plait chez elle au premier regard. La jeune femme remercie, de ce timbre si caractéristique, un peu plus grave que la moyenne des femmes, se sert dans le plateau. D'un geste désinvolte elle replace ses cheveux sur le côté droit, laissant apercevoir de l'autre côté du cou, une partition gravée à l'encre noire. Des tatouages, elle en possède deux autres, un sur l'épaule représentant un papillon multicolore, plus le refrain d'une chanson joliment calligraphié dans le bas du dos. Par ces tatouages, Dehlia représente sur son corps ce qu'elle-même souhaite apporter dans la vie des gens : de la liberté.

      La serveuse s'éloigne, encore troublée par cet échange bref mais rempli d'émotion. Elle s'accoude au bar, jetant un dernier regard sur la femme qui mange tranquillement, puis reprend son travail dans le plus grand silence.



    Psychologie
    .

      Elle semble si distante.

      Reposant un verre qu'elle vient à peine d'essuyer, la jeune serveuse jette une énième fois un œil vers Dehlia Alyn. C'est fou. Comment fait une femme aussi belle qu'elle pour rester toujours seule, assise en face du feu, une assiette sur les genoux ? Quelque chose semble se dégager d'elle, une aura mystérieuse qui donne une folle envie de s'approcher à tous ceux qui regardent dans sa direction. Mais les pieds restent figés, comme paralysés, comme ayant peur de mettre cette envie en action.

      Ah non ! songe la serveuse, tout en essuyant frénétiquement un deuxième verre avec un torchon sale. Dehlia se lève. Dehlia s'avance vers une table. Un homme d'une vingtaine d'années la reconnait, s'approche d'elle. La jeune femme se laisse enlacer, pire, elle enlace elle-même, saute de joie, semble si heureuse de le retrouver là / la jalousie pince le cœur de la serveuse, un goût amer se répand dans sa bouche. Alors Dehlia a bien une vie sociale. Et une belle vie sociale, pense-t-elle encore en la voyant faire le tour de la table, ravie de retrouver d'anciens compagnons. Son regard croise à nouveau les yeux si bleus de la belle, une nouvelle lueur s'y est nichée, un grand sourire éclaire le visage parfait. Toute la tablée est heureuse de voir cette étoile.

      Quelques minutes de bavardages intensifs plus tard, la serveuse s'approche, un lourd plateau dans les mains. Elle interrompt ainsi une partie de cartes acharnées. C'est à Dehlia de jouer. Elle se mord la lèvre inférieure, hésite un peu puis abat ses cartes sur la table. Un léger sourire flotte sur le coin de sa lèvre / elle a remporté la mise et en semble très fière. Parce qu'elle est fière, Dehlia. Elle est fière d'elle et aime gagner, dans la vie. Cela se voit, d'ailleurs, à la façon dont elle amasse l'argent, d'un geste désinvolte, comme si cela n'avait pas vraiment d'importance. Seul son regard exulte de joie. Les gens autour applaudissent et elle se rengorge encore. Elle aime tellement être le centre de l'attention !

      Elle refuse une nouvelle partie, dit qu'elle est fatiguée. La serveuse propose de l'accompagner dans sa chambre pour poser ses affaires / comme d'habitude, Dehlia qui n'a pas envie de porter ses nombreux sacs accepte. Même chambre que les autres fois, même rituel. Les vêtements sont rangés avec soin dans l'armoire : une multitude de robes, de jupes, de pantalons, de chemisiers, de gilets, de chapeaux, de collants, d'accessoires, le tout dans des couleurs très vives et tout aussi variées. Les cosmétiques sont disposés autour du miroir (et Dieu qu'il y en a, des cosmétiques ! elle semble prendre très soin d'elle-même et de son apparence), une valise reste fermée pour l'instant. La serveuse s'éclipse, Dehlia remercie chaleureusement et saute sur son lit. Elle fait partie de ce genre de personne qui n'a pas besoin de parler pour faire comprendre à l'autre qu'elle l'apprécie. Un simple regard, un simple sourire, suffit à faire passer le message. L'inverse n'est pas vrai : Dehlia ne déteste personne, elle préfère aimer tous les gens autour d'elle. C'est peut-être pour ça que les gens l'aiment en retour.

      Elle se relève, se déshabille pour ne rester qu'en chemise légère, fouille dans son sac et en sort un tablier. Puis enfin elle décide de vider la dernière valise : elle en sort d'abord une petite guitare, qu'elle pose à côté d'elle. Elle aura l'occasion de s'en servir : Dehlia sait très bien en jouer, et a une voix magnifique pour s'accompagner. Elle aime reprendre des chansons connues et les interpréter à son goût, et présente parfois ses créations personnelles.

      Sortent ensuite de la valise une toile, des pinceaux, des tubes de peinture, du papier, des fusains, des crayons. Comme en témoignent ses habits on ne peut plus originaux et sa façon de s'exprimer de manière très théâtrale, Dehlia est une artiste, on pourrait même ajouter de talent. Sous les yeux émerveillés de la serveuse, qui observe à travers la serrure, se dessine sur la toile une scène vivante et colorée : il s'agit là des nombreux amis de la jeune peintre, pendant leur partie de cartes. Cette femme observe tout, analyse la serveuse, elle aime observer les gens et les reproduire ensuite avec sa peinture, pour immortaliser ces visages. Pour peindre, il faut une patience et des nerfs d'acier / Dehlia semble effectivement quelqu'un de calme et posé. Sauf quand elle retrouve ses amis, songe encore la serveuse : là, c'est l'explosion de joie. Elle semble être tellement attentionnée pour les gens qui l'entourent ! Et franche aussi / mais personne ne lui en tient rigueur, à première vue.

      La serveuse n'a pas le temps de regarder la fin du tableau, elle décide de retourner au travail avant qu'on ne s'aperçoive de sa trop longue absence.
      Quant à Dehlia, elle pense, elle pense à cet Aapfull qui la détruit petit à petit. Elle en a tellement peur, et ne connait personne capable de l'aider à surmonter ce sentiment ! Elle sait pourtant qu'elle devra vivre avec mais voilà : quand il s'enclenche tout seul, elle n'a qu'une envie, c'est fermer les yeux et tout oublier de ce qui vient de passer.

      Dehlia s'allonge sur son lit et s'endort d'un sommeil troublé de cauchemars affreux. Comme d'habitude elle ne va que très peu dormir, et elle aura beau utiliser une dizaine de crèmes et d'huiles le lendemain, cela n'aura d'effet que sur sa peau, qui restera belle : ses yeux eux, montreront la véritable fatigue et la grande lassitude que lui confèrent toutes ces inquiétudes.



    Chronologie
    .

    1. NAISSANCE.
      Sylvain Alyn entra dans la chambre de sa femme, les larmes aux yeux, le cœur battant, les lèvres tremblantes. Ses pas sont hésitants, déséquilibrés : l'angoisse qui l'étreint avec tant d'ardeur rend ses jambes lourdes et lui donne l'impression de marcher sur un nuage. Chacun de ses pas le rapproche de Luciana, son épouse, qui ferme les yeux / chacun de ses pas lui rappelle qu'il est encore en vie, ce qui dans n'importe quelle autre situation serait une idée saugrenue. Mais voilà : la peur, la colère, toutes ces émotions qu'il traversait depuis quelques heures maintenant l'avaient étouffé et il a bien cru mourir une dizaine de fois au moins.
      - Elle dort ? demande-t-il avec espoir.
      - Oui, répondit simplement la sage-femme, à son côté. L'opération l'a beaucoup fait souffrir, mais maintenant, elle est hors de danger.
      Sylvain observe les traits de Luciana, son visage fin, qu'il trouve bien pâle, ses yeux clos, et leurs cernes inquiétantes, sa chevelure blonde qui s'éparpille un peu partout sur l'oreiller trempé de sueur. "Pauvre femme, pense-t-il. Subir une opération en catastrophe, alors que tu es au bord de la mort, et que le temps presse tellement que l'anesthésie est impossible... "
      Il avait eu peur, si peur ! Il sait qu'il y avait peu de chances pour que Luciana s'en sorte. Cette maladie qui la rongeait depuis le début de sa grossesse avait précipité les choses et amplifié encore son angoisse.
      Se tournant vers la jeune infirmière qui veille sur Luciana, il murmure, ses mains se tordant dans une expression de désespoir :
      - Et comment va le bébé ?
      - Elle se porte à merveille. Voulez-vous la voir ?
      Impressionné, Sylvain hoche la tête. Pour la première foi, il est père. D'une petite fille. Qui plus est, d'une magnifique petite fille, qui dort tranquillement dans un petit lit douillet. Ses doigts effleurent la peau de l'enfançon. Jamais il n'avait vu pareil spectacle, jamais il n'avait trouvé un bébé aussi beau, jamais la peau ne lui avait parut si douce. Qu'elle est belle, songe-t-il encore, souriant de toutes ses dents.

      Quelques heures plus tard, Luciana se réveille, ouvre les yeux sur Sylvain épanoui et la petite Marie qui gazouille dans ses bras. Sans un mot elle sourit elle aussi. Dieu qu'elle avait souffert ! Mais ce charmant tableau valait toutes les souffrances du monde. Sylvain lui tend l'enfant, murmurant, les larmes aux yeux :
      - Prends-là, elle est si petite... J'ai peur de la casser.
      "Devenir père change un homme", songe Luciana en regardant son mari. Lui si bourru, si fort, lui, l'âme sœur sur laquelle elle reposait toutes ses peines d'habitude, s'était transformé en petit homme sensible, avec deux yeux brillants de bonheur. Au contraire, elle se sentait si forte, alors que par habitude elle était si fragile...
      En même temps, elle tenait dans ses bras le plus charmant bébé au monde. Une petite Dehlia magnifique qui reposait tout contre son sein.


    2. PREMIERS PAS.
      Elle a mit du temps avant de marcher et de parler, il a fallut des mois d'efforts et des dizaines de médecins. On pensait qu'elle était autiste. Qu'elle ne pouvait pas s'adapter au monde qui l'entoure. La réalité était tout autre : Dehlia ne pensait qu'à rêver et n'était tout simplement pas pressée de sortir de ce monde qu'elle construisait à sa guise, dans le secret de son imaginaire. Un jour pourtant elle prononça ses premiers mots, fit ses premiers pas, et rassura toutes les personnes aux alentours.

      Dehlia a à présent cinq ans et vit dans l'illusion du bonheur total. Elle habite un château somptueux, possède une gouvernante, un précepteur et de nombreuses dames de compagnie. Sa préférée reste Nanette, la gentille dame qui lui a si souvent tendu son sein gorgé de lait qu'elle buvait avidement. Quant à ses parents, ils sont heureux eux aussi, heureux de voir leur fille si belle et si épanouie. Ils passent beaucoup de temps ensemble. Luciana raconte des aventures qu'elle invente au fur et à mesure qu'elle parle, Sylvain lui parle de l'Histoire de France dont il est passionné. Dans la tête de Dehlia, ce n'est que fleurs, beauté, amours, chevaliers, rois et pirates. Elle vit dans un monde onirique, sans se douter que derrière les barrières qui séparent le domaine du reste du monde, il existe une chose qu'elle ne peut concevoir, une abominable chose qu'on appelle le malheur.

      Ils sont si riches qu'ils n'ont pas besoin de travailler ou d'avoir une quelconque rente. La famille Alyn est renommée et redoutée, possède une influence considérable sur le reste du monde. Luciana dilapide sans compter l'héritage de son père / pourquoi économiserait-elle, d'ailleurs, puisque les sous coulent à foison, semblent inépuisables ? Leur seul soucis dans la vie, c'est Dehlia, qui grandit chaque jour un peu plus. Ils ont peur pour elle, peur qu'il lui arrive quoi que ce soit, alors ils la protègent, ils la conservent près d'eux. Pour l'instant la petite est trop jeune pour rêver d'autre chose, elle ne connait que cette surprotection et s'y sent très bien.

      Un jour pourtant tout bascule.


    3. LA BONNE AVENTURE.
      Un petit matin d'hiver comme il y en a eu tant d'autres. Emmitouflée dans une épaisse veste de cuir rembourré, les pieds enfoncés dans de grosses bottes, engoncée dans une longue écharpe de laine blanche, Dehlia traverse sa rue préférée. Elle a quatorze ans et a fait ses premières sorties en ville quelques années auparavant. La brise matinale fait voler les derniers flocons de neige qui venaient se perdre dans les soupirs. La jeune fille les regarde avec émerveillement, retrouvant là un peu de la magie qu'elle avait perdue en grandissant : plus le temps passait, plus l'âpre réalité s'ancrait dans sa tête, remplaçant petit à petit ce monde onirique qu'elle s'était créé petite. Il n'y a que dans la ville que Dehlia peut retrouver ces rêves perdus, dans cette brume opaque dans laquelle surgissaient les passants. Elle aime tant cette heure, quand la ville se réveille lentement ! Elle observe avec insistance chaque personne, découvrant chaque jour de nouvelles personnalités, de nouveaux caractères, de nouveaux traits de visage, de nouveaux corps. Puis à la lueur d'une petite lampe, cachée sous ses couvertures, quand toute la maisonnée dort, elle dessine toutes ces nouveautés, essayant de recopier chaque détail de cette agitation qu'elle a peur d'oublier.

      - Voulez-vous que je vous lise la bonne aventure ?
      Dehlia sursaute, se retourne, cherchant celui qui a prononcé ces paroles. Perdue dans ses pensées, elle n'a pas vu la petite tente qu'elle a dépassé sans y porter la moindre attention. Devant l'entrée, un homme, appuyé sur le mur de la maison d'à côté. La jeune fille retient son souffle en le voyant. Il est grand, svelte, drapé dans une cape violette comme portent les devins, le visage à moitié caché par des cheveux ébouriffés d'une couleur sombre, contrastant avec la pâleur du menton. Dehlia ne peut voir qu'un sourire en coin, dévoilant des dents blanches, un nez discret et un oeil dont l'iris semble animer par toutes les bonnes intentions du monde. Personne, et surtout pas le jeune fille, ne peut nier l'immense beauté de cet homme... La jeune fille ne croit pas trop aux histoire de bonnes aventures, mais attirée, elle accepte de le suivre dans la tente -un peu tremblante, cependant.

      A l'intérieur de la tente, un peu de mobilier essentiel, soit deux chaises autour d'une petite table recouverte d'une nappe blanche. L'homme l'invite à s'asseoir, se place sur la chaise en face d'elle, les lèvres plissées dans un sourire charmeur si déstabilisant. "Que va-t-il m'arriver ?" songe Dehlia, effrayée. C'est un peu tard pour prendre peur. Elle tente de contrôler sa respiration, se rassure en pensant qu'il ne lui arrivera rien -d'ailleurs, que peut-il lui arriver ? Pourquoi cette appréhension soudaine ? Un mauvais pressentiment ? La jeune fille ne croit pas à ce genre de choses.
      D'un geste un peu brusque, le devin lui prend les mains, les pose sur la table. Dehlia se laisse faire, trop apeurée pour parler. Elle tremble de tous ses membres maintenant. Le regard de l'homme, si bleu, si tranchant, si doux, si dur, lui fait mal. Et ses mains froides sur les siennes la dérangent incroyablement.

      - Que penses-tu faire de ton avenir ? murmure l'homme, souriant.
      Il ne semble pas conscient de la gêne de la jeune fille, ou alors le cache bien. Dehlia répond mécaniquement à la question, les sourcils plissés en entendant l'expression d'angoisse qui filtre dans sa propre voix.
      - J'en sais rien. Je n'ai pas trop le droit de sortir alors, je suppose que je vais rester enfermée chez moi toute ma vie.
      - Mais ton avenir, Dehlia ? continue l'homme, la voix prenant un timbre rauque et envoûtant au fur et à mesure que les mots traversent la barrière de ses lèvres.
      - Plongé dans le noir ! répond sincèrement Dehlia.
      Elle prend quelques secondes pour réfléchir puis, inquiète, pose la question qui lui brûle les lèvres :
      - Vous avez dit "Dehlia" à l'instant... Pardon mais, on se connait ? Je ne me souviens pas de vous.

      Dehlia plonge son regard dans celui de l'homme. Contrairement à toutes ses hypothèses, elle n'y lit aucune surprise, aucune peur. Juste une satisfaction effrayante et une envie qui semblait le dévorer tout entier jusqu'au plus profond de ses os. Il lui veut du mal, Dehlia en est sûre maintenant. Il lui veut du mal mais elle n'a plus peur. Enfin, juste un peu.
      L'homme se relève, contient tant bien que mal un fou rire qui manque de l'étouffer. Dehlia se recroqueville un peu plus sur elle-même : la question emplit sa tête, son cœur, ses grands yeux bleus démesurément ouverts : que lui veut cet être étrange ?
      Rien. Il lui tend simplement la main. En la voyant hésiter, il pose son autre main sur la joue de la fillette : elle dégage une chaleur étrange dans le cœur de Dehlia. Pourquoi ? Elle ne le sait pas. Tout ce qu'elle comprend, c'est qu'elle prend la main tendue devant elle, comme un automate.
      Les lèvres de l'homme s'étirent un peu plus : d'une tape qui semble bienveillante, il lui frappe la nuque et Dehlia s'écroule dans ses bras.

    4. ENLEVEMENT.
      - ... Où suis-je ?
      Un murmure pâteux qui lui fait mal quand il traverse sa gorge sèche. Dehlia a l'impression qu'un marteau lui perfore le crâne. Ou qu'une armée de gnomes lui a ouvert la tête, a passé un pied de biche dans la fente et saute sur ce levier improvisé pour agrandir l'ouverture. C'est plus qu'un mal de tête ordinaire c'est... c'est bien pire que ça ! Elle veut écarter ses cheveux blonds qu'elle sent tomber devant ses yeux. Ses mains n'obéissent pas / elle force un peu plus pour finalement se rendre compte que c'est impossible, ses poignets sont attachés. Dehlia renifle par pur réflexe et interrompt aussitôt cet acte : une odeur abominable parvient à ses narines, une odeur qu'elle a du mal à identifier. Apre, envoutante, repoussante, amère, métallique presque. Quand enfin elle reconnaît le parfum du sang, elle ouvre grand les yeux.

      La première chose qu'elle voit, c'est un visage penché sur elle. Un visage armé un magnifique sourire satisfait. Dehlia comprend aussitôt : l'homme de la tente est devant elle, à seulement quelques centimètres, c'est lui qui l'a traîné ici et attaché. Ici ? C'est où ici ? Où est-elle ?! QUI est cet homme ? Les questions se mélangent dans sa tête, amplifiant encore son mal, elle gémit.
      - Ravi de voir que tu te réveilles enfin !
      C'est l'homme qui a parlé / le ton ironique dégoûte Dehlia, elle a simplement envie de lui cracher au visage mais n'en a pas la force. Regroupant tout le courage qu'il lui reste (c'est-à-dire plus grand chose) elle trouve tout de même de quoi lui demander :
      - Que me voulez-vous ?

      Le rire qui suit achève les derniers espoirs de Dehlia, elle ne trouve plus aucune pensée susceptible de la rassurer. L'envie de fermer les yeux et de dormir pour oublier toute cette histoire la submerge, mais elle se sent bien incapable de s'endormir dans cette situation ! Les yeux remplis de larmes, elle attend la suite, le ventre et le cœur tellement noué qu'elle ne peut plus respirer.
      - Sais-tu seulement qui tu es, jeune fille ? demande l'homme une fois s'être calmé. Non, reprit-il sans lui laisser le loisir de répondre, non, bien sûr que tu ne le sais pas. Même si tes parents te l'avaient dit, tu es trop jeune et innocente pour comprendre ta propre valeur. Et je ne suis certainement pas l'homme de la bouche duquel tu veux entendre la triste vérité. Cependant tu dois bien comprendre que dans cette histoire, c'est l'influence et la richesse de tes parents qui attire bien des convoitises. Disons que mes camarades et moi serions ravis d'obtenir quelques coups de pouce de tes chers géniteurs.
      - C'est une demande de rançon ? demande Dehlia, qui ne comprend pas tout mais essaye de suivre du mieux qu'elle peut.
      - A peut près. Sauf que ce n'est pas de l'argent que nous demandons en échange de ta survie, mais l'appui de tes parents dans un affaire... oh, cela servirait-il vraiment à quelque chose que je t'explique tout dans les détails ? Ecoute, tout ce que tu as à comprendre, c'est que tu vas passer quelques temps ici et qu'après, on te reconduira gentiment chez toi, et ta vie va continuer comme si rien ne s'était passé. Je te promets de ne pas te faire de mal et je tiens toujours mes promesses. Ca te convient comme plan ?

      Dehlia demanderait bien si elle a vraiment le choix, mais elle a peur de connaître la réponse. Résignée, elle n'ose pas demander plus de détails, tente de se satisfaire de ce récit rempli de mystères. Dans le silence de sa tête, elle prie de tout son cœur pour que tout cesse vite, qu'elle retrouve ses parents en bonne santé, que tout ceci ne prenne pas d'ampleur trop grave pour elle comme pour le reste du monde, elle ferme les yeux pour s'empêcher de pleurer. L'homme, qui pendant son discours s'était relevé, s'approche à nouveau d'elle et l'observe de plus belle. A si peu de distance, il peut peut-être sentir le cœur de Dehlia s'affoler dans sa poitrine, comme jamais il n'avait battu avant. La peur ravage chacun des membres de la jeune fille et l'homme collé contre elle ne peut pas l'ignorer. Il compte bien en profiter, d'ailleurs / sa captive est déjà bien belle et bien formée, possédant la plupart des nombreux avantages que propose le corps des femmes, elle lui plait bien, elle ne résistera pas. Alors il plonge son visage dans le creux du cou de Dehlia, murmure quelques paroles douces qui la font se crisper davantage, puis pose ses lèvres sur les siennes. Ses mains ont tôt fait de s'égarer de désir, de la déshabiller habilement, ses lèvres suivent le mouvement tendit qu'il se déshabille à son tour. Ses gestes sont doux, contrôlés, sensuels, il sait bien que ça n'est pas désagréable, bien au contraire. Il détache enfin la jeune fille qui, comme prévu, a trop peur des représailles pour se débattre. L'homme prend son temps, savoure cet instant, laisse l'excitation monter à son rythme. Plus tard viendra le moment de faire aller et venir ses reins, de violer l'espace le plus intime de celle qui s'offre à lui de mauvaise grâce. Il y aura d'autres fois. Beaucoup d'autres fois.


    5. AAPFULL EN COLERE.
      Dehlia descend de la voiture dans laquelle elle roule depuis dix-huit heures. Le soleil agresse aussitôt ses iris, elle porte une main pâle et maigre à son visage pour se protéger de ces rayons ardents. Elle entend les trois hommes qui l'accompagnaient : ils descendent eux aussi et l'entourent. Elle sait aussi que deux autres voitures tournent autour de la demeure pour empêcher quiconque de rentrer ou de sortir. Dans ces voitures, et autour d'elle, des bandits, des criminels, des ordures finies, qui n'ont pas hésité à la séquestrer pour parvenir à leurs fins. Des gens contre qui elle ne pouvait rien.

      La demeure... Une fois son regard habitué à la lumière, elle observe, émue, ce paysage qu'elle ne connaissait plus. Le même château. Les mêmes fleurs. Le même bassin. Cela fait deux ans qu'elle n'ai pas rentrée chez elle et pourtant elle en reconnait chaque recoin, chaque passage, chaque brin d'herbe presque ! Elle est pressée d'entrer dans le château, elle imagine les retrouvailles, elle pense à la joie de ses parents, elle veut se jeter dans leurs bras. Un regard suppliant vers l'un de ses "gardes du corps" suffit à le convaincre et d'un geste brusque, il la pousse vers l'entrée.

      Dans le hall, seulement Nanette qui se fige en la voyant. Une expression hébétée crispe les traits de son visage, elle lâche aussitôt le vase qu'elle tenait et se précipite vers Dehlia. L'un des hommes l'arrête avant, la nourrice lui jette un regard noir avant de dévorer Dehlia du regard. Elle a vieillit, Nanette. L'inquiétude de ces deux dernières années a marqué chacun de ses traits, de profondes rides creusent ses joues, le coin de ses yeux et de ses lèvres, son front. Ses cheveux sont devenus tout blanc, plus blanc encore que son tablier qui a perdu toute sa fraicheur d'antan.

      Dehlia tend la main vers elle. Les larmes coulent de ses yeux, recouvrent ses joues creusées, un hoquet lui bloque la gorge. Elle est heureuse ! Si heureuse ! Nanette est là ! Elle la protégera comme avant ! Elle pourra continuer à la serrer très fort contre son sein ! Et ses parents ? Eux aussi seront si heureux de la revoir ! Ils doivent être à l'étage. Ils n'ont pas dû entendre la sonnette d'entrée.

      Les criminels s'en vont le pistolet au poing, ont même l'audace de discuter un moment sur le palier. Dehlia s'en fiche, elle s'est jetée contre Nanette et pleure toutes les larmes de son corps. Elle savoure. Elle plonge son visage dans les cheveux de sa chère nourrisse et respire profondément, retrouvant le parfum de son enfance gâchée. Elle sait que plus rien ne sera comme avant mais elle veut faire de son mieux. La jeune fille étouffe de regrets. Si seulement elle n'avait pas suivi ce charlatan de devin dans sa tente ! Si seulement elle avait continué son chemin comme si de rien n'était ! La tension de ses deux années affreuses retombe d'un coup et Dehlia se serait bien effondrée si Nanette ne l'avait pas tenue. Puis enfin elle pose la question fatidique, celle qui doit à jamais changer la vie de Dehlia.
      - Où sont mes parents ?

      Nanette hoquette et de nouvelles larmes coulent sur ses joues humides. Ses yeux ne peuvent plus regarder ceux de Dehlia, qui elle, a bien comprit que quelque chose de grave s'était passé. La vieille nourrisse ne peut que murmurer de nombreux "ma pauvre enfant, ma pauvre enfant !", ostinato funèbre et néfaste. La belle la regarde, éberluée, elle a comprit mais a besoin d'entendre les mots sortir de la bouche de cette femme qu'elle a toujours aimé. Elle réitère sa question et trouve cette fois-ci la redoutable réponse.
      - Ma pauvre enfant ! Tes parents sont morts, ils se sont suicidés ensemble voilà deux mois. Je suis désolée, si désolée...!

      Dehlia ferme les yeux, ne trouve pas la force de pleurer. Nanette n'a pas à être désolée, elle n'y est pour rien. A cet instant précis une seule pensée tourne et retourne dans sa tête, emplissant tout son corps jusqu'à ce qu'elle ai des fourmis au bout des doigts : les responsables doivent payer. Les responsables vont le payer !
      Totalement aveuglée par sa colère, Dehlia hurle jusqu'à ne plus avoir d'air dans ses poumons. Quand elle rouvre les yeux, son regard accroche un sabre japonais (sans doute un nodachi) posé sur la table près d'elle : elle n'a aucune idée de ce qu'il faisait ici, ni de comment il était apparut, d'ailleurs ces questions ne lui viennent même pas à l'esprit. Elle ne se demande pas non plus comment elle va soulever ce mastodonte, ni comment elle compte s'en servir : simplement elle le prend et se précipite au dehors. Les voitures sont parties / Dehlia courre du plus vite qu'elle peut, elle sait qu'en coupant par les bois elle arrivera à un endroit de la route où les criminels sont obligés de passer. Ses jambes courent toutes seules, les branches, arbres, feuilles, brindilles, racines jonchant le sol ne semblent plus exister pour elle, elle traverse le tout sans la moindre difficulté. Arrivée au beau milieu de la route, elle doute un moment : pas trop longtemps heureusement ! Par chance, elle arrive avant les voitures : elle les voit foncer vers elle à une allure folle.

      Dehlia n'a pas le temps de comprendre ce qui se passe que déjà, son sabre vole et virevolte autour d'elle, avec agilité et puissance. Guidé par toute la colère qui habite la jeune fille, le nodachi s'abat dans le pare-brise de la première voiture. Dehlia ferme les yeux, réitère son mouvement. Et encore. Et encore ! Elle frappe sans même regarder ce qu'elle atteint ! Elle entend hurler, entend le bruit de la tôle s'écrasant sous le poids du sabre, croit même entendre le bruit des os qui craquent, brisés net par son arme. La jeune fille repense à ces deux années de souffrance, de haine enfouie en elle, d'humiliations répétées encore et encore, et c'est finalement son indignation qui se fait violence et qui venge cette partie d'elle-même bafouée, qui massacre les uns après les autres les causes de ses malheurs.


    6. AAPFULL SCHOOL.
      Quand Dehlia ouvre les yeux, elle ne comprend pas où elle est. Elle devine sous elle le moelleux d'un matelas, sur son corps la douceur d'une couverture : elle est donc dans un lit ? Autour d'elle tout est blanc, tout est simplicité, et cette ambiance participe à l'état de plénitude, de paix dans laquelle elle se trouve plongée. Comme en transe, ne pensant à rien de particulier, Dehlia se sent tout simplement sereine.

      Puis le visage de ses parents lui revient en pleine face et son visage se crispe de douleur. L'envie de s'étouffer avec son oreiller l'étreint alors et elle se met à plat ventre pour mettre son plan à exécution. Dehlia n'a fort heureusement pas le courage d'aller jusqu'au bout de son acte, pas le temps non plus : à côté d'elle, une femme s'est assise et la regarde. A ses vêtements, la jeune femme devine qu'il s'agit d'une infirmière. Cette dernière lui sourit doucement, lui tend un verre d'eau. Sentir le liquide couler le long de sa gorge, cela semble à la fois tellement anodin et tellement nouveau pour Dehlia ! C'est si simple, si pur, rien à voir avec ce qui s'était passé ces derniers temps. Elle n'a d'ailleurs toujours pas vraiment compris ce qui s'était passé. Elle se souvient d'un sabre, et puis... Et puis l'horreur de sa tuerie lui revient en pleine face et elle lâche le verre, qui éclate par terre.

      - Bordel, j'ai commis un crime ! hurle la jeune fille, complètement paniquée.

      Il est peut-être temps de s'en rendre compte ! "Mais pourquoi ? Comment ? Avec ce... sabre si grand et si lourd ? Non impossible ! Ca n'était pas moi ! Ca ne peut tout simplement PAS être moi !" songe encore la jeune fille terrorisée. Une main apaisante se pose sur son épaule, c'est l'infirmière qui a l'air de bien s'y connaitre en patient traumatisés.
      - Il vaut mieux rester allongée, Mademoiselle, vous avez perdu beaucoup de sang.
      Dehlia ne se souvient pourtant pas de s'être blessée, mais qu'importe / elle obéit, elle n'a pas vraiment le choix, de toutes façons. L'infirmière attend qu'elle se soit calmer pour lui apprendre l'existence des Aapfulls. La jeune fille ne comprend d'abord rien, puis panique à nouveau en saisissant le danger encourut.
      - Je pense que votre histoire de nodachi, c'est peut-être un nouvel Aapfull / vous en avez tous les symptômes... Ecoutez, il existe une école pour aider les gens comme vous. Elle est située au Royaume-Uni, je serais ravie de vous aider à vous inscrire.

      ~~~~~~

      Il fallut deux ans à Dehlia pour finalement accepter l'offre : se dire qu'elle était anormale ne lui plaisait absolument pas, mais il fallait bien faire quelque chose pour cet Aapfull (qu'elle n'osait appeler "don") incontrôlable, avant de recommencer une erreur pouvant être extrêmement dangereuse pour d'autres gens...

      Pendant ces deux années Dehlia s'est forgé un caractère, s'est tournée vers les arts et s'est ouverte aux autres, découvrant avec bonheur la joie de rencontrer de nouvelles personnes (ce dont elle avait tant manqué durant son enfance, enfermée qu'elle restait !). Elle a eu l'occasion de se servir deux fois de son Aapfull, mais par chance n'avait jamais fait de victimes graves (ou de tués !) : cela a en revanche appuyé sa peur de ce pouvoir néfaste.

      Et la voilà, prête à prendre un nouveau départ...


    Influence de l'Aâpfull
    .

      Le cri résonne d'abord dans les couloirs.

      Un long hurlement, une note sombre, une voix blanche qui s'éternise, qui vrillent les tympans, un cri du plus mauvais augure. Le genre de cri dans lequel on devine la présence d'une peur panique ou d'une colère démesurée. Un cri provenant du fin fond des entrailles et qui déchire tout sur son passage.

      L'Aapfull de Dehlia vient de se libérer. Il se déloge d'elle toujours de la même façon. La jeune femme ressent un sentiment titanesque qui la submerge complètement, puis se met à hurler / c'est de début de la fin, le début de ce qu'elle souhaite éviter à tout prix, le début d'un moment de pure destruction pendant lequel elle ne peut que se laisser porter par sa colère ou sa peur. Son apparence reste la même : toujours ce corps frêle et amaigri, toujours ce visage soigné et fin, toujours cet éclat moqueur dans le fond de ses yeux. Cependant quelque chose doit bien se passer sous la peau, quelque chose d'invisible qui la dépasse complètement. Un frisson qui parcourt tout son corps et lui apporte ce qu'elle n'aurait jamais pensé avoir avant.

      Déjà, dans un rayon de un mètre autour d'elle, apparaît un magnifique nodachi. Comment apparaît-il, c'est une bonne question : il semble tomber du ciel, tout simplement, et se pose sur la table la plus proche, ou le sol quand il n'y a pas de table. Ce nodachi mesure approximativement un mètre quarante, et pèse une quinzaine de kilos : autrement dit, il faut une sacrée force et de nombreuses années d'entraînement pour apprendre à manier ce mastodonte ! En bref, ce sabre, aussi beau soit-il, ne sert absolument à rien à Dehlia, c'est un fait.

      Quoique ? Ce frisson qui a parcourut sa peau quelques secondes auparavant, semble lui procurer ce dont elle a besoin : ses muscles ne grossissent pas à vue d'œil et elle ne devient pas toute verte, mais sa force est décuplée. Dehlia n'a jamais prit de quelconque cours d'escrime et ne sait même pas donner un coup de poing sans se faire mal : pourtant il lui suffit d'effleurer la poignée du nodachi pour que toutes les connaissances nécessaires s'incrustent dans tout son corps. Ce sabre n'est pas une arme de taille, elle sert surtout à écraser l'adversaire sous son poids / et pourtant Dehlia est capable de faire des dizaines de figures à la fois artistiquement magnifiques, mais surtout très puissantes et destructrices. Personne, même les guerriers les plus expérimentés, n'est capable de manier un nodachi avec autant d'aisance.

      Pire encore, quand Dehlia combat, elle est dans une sorte de transe. Ses mouvements s'effectuent presque tout seul, c'est le sabre qui s'abat et pas elle qui abat le sabre contre sa cible. Cette caractéristique fait qu'elle peut se battre des heures durant sans se sentir fatiguée, sans faire le moindre effort, et ce jusqu'à neutralisation de sa cible.

      Ceci étant fait, Dehlia s'effondre ensuite, en même temps que sa victime, et se met à cracher, voire vomir du sang. La quantité ainsi perdue dépend de la longueur du combat et quand elle est trop importante, la belle s'évanouit et à son réveil, il lui faut un peu de temps avant de se souvenir de ce qui s'est passé. Il peut lui arriver de se faire hospitaliser longuement quand l'hémorragie est trop forte.


    .

      Hors RPG
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          Prénom : Caly pour les zintimes huhu.
          Âge : 14 cacahuètes.
          Comment tu as connu le forum : Hum vous savez ces liens en bas des pages, je suis passée par là, je suis tombée sur un excellent RP et du coup je suis venue voir. [non vous voyez pas...?]
          Pourquoi tu t'es inscrit : Hum... Une envie comme ça ?
          Commentaire ? Mot ? Idée ? : Pour l'instant rien. x)
          As-tu lu le règlement ? : Si je dis non, vous me frappez ? ... Alors oui, j'ai lu.
          Le code du règlement :



Dernière édition par Dehlia Alyn le Ven 27 Juil - 16:22, édité 23 fois
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MessageSujet: Re: Dehlia ~    Dehlia ~           EmptySam 21 Juil - 19:00

    Hellooo, ma chère!

    Bienvenue au monde des fous ~ 'Fin bref. N'hésite pas à nous poser des questions concernant RP & tout le reste! Nous sommes là pour aider.

    Déjà une petite erreur! L'Aâpfull de la force a déjà été prise malheureusement. J'ai dû oublier de l'ajouter dans la liste des indisponibles! C'est de ma faute.

    Pour l'avatar, c'est zarbi. Je vais essayer de régler ça au plus vite, mais pour l'instant, il faut l'héberger sur un site (clique sur la petite icône avec une image d'un arbre + petite carte zarbi) et utilise le 3ème lien qui apparaît pour ensuite le mettre dans la 3ème case sur la page "avatar"! Si c'est trop complexe je peux la mettre pour toi, il me faut juste la photo...

    Au fait pour le pseudo, il faudrait ajouter le nom aussi, à moins que tu aies des raisons particulières pour ne pas le mettre.

    Bref. Bienvenue sur Aâpfull! Ravie de t'accueillir parmi nous. ~
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MessageSujet: Re: Dehlia ~    Dehlia ~           EmptyDim 22 Juil - 15:42

    Yeah !
    Merci merci pour cet accueil chaleureux, ça m'fait chaud au coeur. <3

    Pour l'avatar, je sais héberger une image donc pas de soucis de ce côté là. Je réessayerais hum... dès que j'y penserais.
  • EDIT : Owaii oh ben, ça marche en passant par l'hébergement. Cool.
    Peut-être que pour que ça marche en passant directement par la partie "avatar", il y a à paramétrer le PA. Enfin ça fait longtemps que j'ai pas administré ça donc j'me tais (et puis je sais même pas comment expliquer, zut alors.) //
  • Re-EDIT : Pour l'Aapfull, alors je demande celui des armes, en espérant que cette fois ça soit bon ? =3 //
    Pour le pseudo, ma raison particulière c'est que j'avais déjà cliqué sur "ok" quand je me suis dis qu'il fallait peut-être ajouter le nom de famille. ._. Quelqu'un pourra-t-il me l'ajouter sivouplaiiis....?

    BREF, je finis ma présentation le plus vite possible. Bansoirée.
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MessageSujet: Re: Dehlia ~    Dehlia ~           EmptyMer 25 Juil - 6:48

    Re-yo!

    (Waaaa, l'avatar trop sex *w*)
    Pour l'Aâpfull, no problemo! Je l'ai ajouté à la liste des pris. Quand au nom, je l'ajoute. :3 [EDIT: c'est fait!]
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MessageSujet: Re: Dehlia ~    Dehlia ~           EmptyMer 25 Juil - 13:44

    Mais oui, il gère mon vava. -sbaff-
    Cool pour l'Aapfull ! Je vais pouvoir finir ma présentation, merci. <3

  • EDIT :: Pfou, j'ai les jambes en coton et mal aux doigts après l'écriture de l'histoire (et POURQUOI j'ai décidé d'écrire au présent, et POURQUOI j'ai fais aussi long, bordel de nouilles !! je crois que je viens d'exploser de record du nombre de lignes déjà écrites pour une histoire de forum ! *applause*)... Là ce soir j'ai franchement pas la foi de tout relire et encore moins celle de finir la présentation (j'ai juste envie d'aller sous la couette huhu) alors pardon il faudra attendre encore un peu. ._.
    Plus que l'Aapfull, ouf ! =D
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MessageSujet: Re: Dehlia ~    Dehlia ~           EmptyVen 27 Juil - 16:24

    Petit DP pour annoncer que grande est ma joie / présentation TERMINEE, c'est la fête au village.

    J'vous embrasse.
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MessageSujet: Re: Dehlia ~    Dehlia ~           EmptyVen 27 Juil - 22:39

    Fé-li-ci-ta-tions!

    Une très belle fiche, j'ai eu beaucoup de plaisir à la lire. Deux ou trois faites de frappe sans importance (tu pourras les repérer plus tard si l'envie de prend), le nombre de lignes requises sont respectées (et même dépassées!), etc etc. Parfait!

    Te voilà donc validée! Bienvenue à Aâpfull. Je t'ajoute à la liste dans le "RP de tout le monde" à moins que tu ne veuilles pas y participer.

    Sur ce, bon RP!

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MessageSujet: Re: Dehlia ~    Dehlia ~           Empty

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